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STAGE ÉMAIL 2003 A LAIN (89) PAR ALAIN VALTAT
Sommaire, ce qu'il faut savoir sur cette page :
Glaçures de terres et de cendres (méthode de mélanges à deux composants), Mélange ocre de Puisaye-craie, Mélange cendres de bois-terre de Pontigny, Mélange cendres de foin-terre à briques, Mélange cendres de foin-feldspath de potassium, Conclusions, sur les mélanges de terres-cendres, Glaçures à trois composants (méthode de mélanges), Mélange de néphéline-terre de Provins-dolomie, Mélange de granite-feldspath-ocre, Mélange de silice-calcaire-kaolin, Colorer une glaçure avec un oxyde (cobalt, chrome), Supprimer les craquelures.
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Le numéro 5 en oxydation (1-2) :
Bonne glaçure qui coule moins que la
numéro 5 faite à partir d'ocre et de calcaire.
Le numéro 3/4 en réduction (1-2) :
Grande fusibilité, écoulement
important, bonne adhésion au tesson.La couleur est légèrement plus verte
en raison de la cuisson réductrice.
Le numéro 5 en oxydation (1-3) :
Bonne glaçure, un peu rugueuse en
raison du mauvais tamisage.
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Utilisation de ces glaçures sur
des pièces de petites dimensions :
Le numéro 5 en oxydation (1-1) :
Cette glaçure coule et a tendance à
ruisseler.
Parfaite adhésion au tesson ( grès
engobé de porcelaine)
C'est un émail classique de la
céramique de Puisaye
Le numéro 6/7 en réduction (1-1) :
Cette glaçure coule et a tendance à
ruisseler.Parfaite adhésion au tesson ( grès
engobé de porcelaine). C'est un émail classique de la
céramique de Puisaye. La couleur est plus soutenue en raison
de la plus forte teneur en fer.
Le numéro 7/8 en réduction (1-1) :
Mauvaise adhésion au tesson ( grès
engobé de porcelaine), c'est un classique des émaux contenant
trop de "terre". Lors du séchage, la terre fendille et se
décolle, cette glaçure intéressante sur les essais ne sera que
très difficilement utilisable. La couleur est très soutenue en raison
de la forte teneur en fer.
Le numéro 5 en oxydation (1-4) :
Mauvais tamisage. La glaçure à
tendance à bouillonner, ce n'est pas l'essai le plus
intéressant de cette série.
Le numéro 2/3 en réduction (1-4) :
Bon tamisage. La glaçure est parfaite : elle colle bien, elle ne coule pas, elle n'est pas trop brillante, son aspect est agréable.
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Méthode de travail
Nous sommes partis de matériaux classiques : cendres, craie, terres, feldspaths, granites. Pour effectuer les essais nous avons utilisé la méthode des mélanges décrite dans " Introduction à une pratique expérimentale des glaçures 1250-1320°C " (par Alain VALTAT, ouvrage en vente). Nous avons cuit chaque jour les essais et les petites pièces émaillées dans un petit four à gaz, à 1300°C, en deux heures. Nous avons défourné chaque matin et nous avons analysé les productions. Cette analyse a été le point de départ des préparations et des nouveaux essais.
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1 - GLAÇURES DE CENDRES ET DE TERRES :
Nous avons recherché les émaux réalisables à partir de cendres ou de craie d'une part et de terres, feldspaths, granites ou autres matériaux siliceux et alumineux d'autre part.
Rappel de la méthode des mélanges à deux composants :
Nous partons de 100g de poudres sèches tamisées en A et en B auxquelles nous ajoutons la même quantité d'eau. On commence par ajouter 60g d'eau puis on ajoute des quantités égales à droite et à gauche jusqu'à obtenir une suspension qui puisse entrer dans la seringue. A et B pourront être passées au mixeur, ça leur donne de la fluidité et de l'homogénéité, elle seront ensuite tamisées finement.
Précautions à prendre :
· Les terres et les cendres nécessitent beaucoup d'eau pour avoir une fluidité suffisante.
· Des bulles se forment dans la seringue, il faut les éliminer en tapotant comme pour faire une piqûre.
· Pour obtenir des indications intéressantes, l'émail doit être posé de manière suffisamment épaisse.
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1-1 Mélange d'ocre de Puisaye et de craie :
A = craie (calcaire, carbonate de calcium)
B = Ocre
Dans l'ordre nous avons une cuisson
réductrice, puis oxydante puis réductrice sur grès roux.
Observations : Le calcaire seul ne fond pas, l'ocre seule
fond mal. Il y a environ 7 glaçures apparemment
utilisables. Le grès ne permet pas une bonne utilisation
de la plupart de ces émaux. Les glaçures très ferrugineuses fondent
mieux en milieu réducteur. On a une différence importante entre les
numéros 6 et 7, une nouvelle série de 9 essais entre ces deux glaçures
serait intéressante. Les numéros 3, 4, 5, 6, sont très fondus et
ont tendance à couler.Certains essais ont une épaisseur de glaçure
insuffisante.
1-2 Mélange de cendres de bois et de terre de Pontigny :
A = cendres de bois divers
B = Terre à briques ferrugineuse de Pontigny
Dans l'ordre nous avons une cuisson oxydante
puis réductrice.
Observations : La cendre seule ne fond pas, Pontigny seule
fond mal. Il y a environ 5 glaçures apparemment
utilisables. Les glaçures très ferrugineuses fondent
mieux en milieu réducteur. On a une différence importante entre les
numéros 6 et 7, une nouvelle série de 9 essais entre ces deux glaçures
serait intéressante. Les numéros 3, 4, 5, 6, sont très fondus et
ont tendance à couler. Certains essais ont une épaisseur de glaçure
insuffisante. La terre se décolle au séchage, les glaçures
de droite sont inutilisables.
On peut remarquer l'analogie entre cendre et
calcaire d'une part, ocre et Pontigny d'autre part.
1-3 Mélange de cendre de foin et terre à briques (Coulée verte) :
A = cendre de foin
B = Coulée verte
Observations : La cendre seule ne fond mal, la terre seule
fond mal. Il y a environ 5 glaçures apparemment
utilisables. Les glaçures très ferrugineuses fondent
mieux en milieu réducteur. Certains essais ont une épaisseur de glaçure
insuffisante. Les glaçures sont mouchetées en raison d'un
tamisage trop grossier. Sur grès ferrugineux, les couleurs sont
altérées. Contrairement aux cendres de bois, les
cendres de graminées et de céréales fondent quasiment, ce qui laisse
penser qu'elles contiennent non seulement de la chaux, mais aussi de
la silice et de l'alumine, nécessaires à la réalisation d'un
émail..
1-4 Mélange de cendres de foin et de feldspath de potassium :
A = cendre de foin
B = feldspath de potassium (Céradel)
En oxydation puis en réduction sur porcelaine
et sur grès.
Observations : La cendre seule ne fond mal, le feldspath
seul fond. Il y a environ 8 glaçures apparemment
utilisables. Les glaçures sont mouchetées en raison d'un
tamisage trop grossier. Sur grès ferrugineux, les couleurs sont
altérées. Contrairement aux cendres de bois, les
cendres de graminées et de céréales fondent quasiment, ce qui laisse
penser qu'elles contiennent non seulement de la chaux, mais aussi de
la silice et de l'alumine, nécessaires à la réalisation d'un
émail.
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CONCLUSION :
La couleur de la terre et sa texture ont une
influence considérable sur l'aspect de l'émail. Les propriétés du mélange varient en général de manière continue avec la composition, il y a cependant parfois des
variations assez brutales d'un essai au suivant (ces zones seraient à
explorer en faisant de nouveau des essais qui partiraient des deux
"bords" de la variation brutale). Il est rare qu'on obtienne aucun émail si on
prend soin de partir d'une terre et d'une cendre ou de corps
voisins. La craie se comporte comme une cendre et
réciproquement. Les feldspaths, la cendre de foin sont à eux
seuls quasiment des glaçures utilisables.
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Le numéro 5/8/9 en réduction :
Mélange des trois composés de base en
quantités égale, cet essai se trouve entre 5, 8, 9. Bien fondu, légèrement coulant et cristallisé, c'est une glaçure utilisable. Remarquer la pyrite de fer qui se
dilue dans la terre et la glaçure en atmosphère
réductrice.
Le numéro 4/7 en réduction :
Le shino obtenu par mélange de terre
alumineuse et ferrugineuse à de la néphéline est un classique
très connu à La Borne (Henrichemont, Cher). A gauche, il y a eu immersion dans le bain, à droite, l'émail a été passé mince au pinceau, on peut
donc constater que la manière d'appliquer l'émail a une
importance considérable. Le shino est un émail très tendu, peu
mouillant, il a tendance à se décoller et à se retirer à haute
température. La couleur obtenue, en refroidissement
oxydant rapide est un peu surprenante, celle ci nécessitant
habituellement un refroidissement lent aux alentours de
1000°C.
Le numéro 8/9/13 en réduction :
Cette composition correspond à l'eutectique calcique. Très bonne fusion. Email craquelé et transparent. Avec trois pour cent d'ocre, il donne une première approche du Céladon
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2 - GLAÇURES A TROIS COMPOSANTS :
L'analyse des cendres et des terres permet de
dire, en première approche, qu'une glaçure est constituée d'un mélange
de calcaire, silice et alumine. En mélangeant des matières premières
contenant des trois corps, on doit pouvoir trouver des
glaçures.
Rappel de la méthode des
mélanges à trois composants :
On prépare 100g des composés 1, 11, 15
auxquels on ajoute de quantités d'eau identiques, le volumes seront de
10 centimètres cubes. Les suspensions (1), (11), (15) sont préparées avec les mêmes
masses d’émaux et des masses d’eau qui assurent le même volume aux
trois suspensions de base. Les trois sommets jouant le même rôle on
réalisera l’opération suivante sur chacun d’eux :
-A partir de (1) verser 3 volumes en (4) et
(6)
-A partir de (11) verser 3 volumes en (4) et
(13)
-A partir de (15) verser 3 volumes en (6) et
(13)
Lorsque cette opération a été faite, bien
mélanger les contenus des verres (4), (6) et (13), puis verser une
mesure dans tous les verres les plus proches à partir de (1), (11),
(15), (4), (6) et (13). Il doit y avoir deux volumes dans chacun des
verres à la fin de l’opération. On veillera à bien homogénéiser
les suspensions avant toute prise de
glaçure. Les proportions des différentes
matières de base dans chaque mélange
Mélange néphéline, terre de Provins et dolomie
A = RR40 Provins
B = Dolomie
C = Néphéline
En réduction sur
porcelaine.
Observations :
La néphéline est un émail à elle
seule. RR40 est une terre qui se fend et
décolle· La dolomie seule ne fond pas· Bel émail cristallisé en 9. Entre 4 et 7 on voit apparaître un shino.
Mélange granite, feldspath, ocre : A = Granite de Marcigny
B = feldspath de potassium (Céradel)
C = Ocre
En réduction sur porcelaine
Observations :
Le feldspath est un émail à lui tout seul· L'ocre seule ne fond pas.· Le granite est un émail à lui seul. Le numéro 5 bouillonne. On obtient environ 7 compositions
susceptibles de constituer des glaçures. Le granite et l'ocre contenant beaucoup de
fer on a des couleurs plutôt sombres. En oxydation, on aurait observé le phénomène
"gouttes d'huile" vers le milieu du triangle.
Mélange silice, calcaire, kaolin
A = Silice
B = Calcaire
C = Kaolin A (Céradel)
En réduction sur porcelaine
Observations :
Aucun des corps de base ne fond. Vers le centre les composés fondent, il y a
abaissement de la température de fusion par le simple fait de mélanger
les corps. Le corps ayant la plus basse température de fusion
s'appelle l'eutectique, ici l'eutectique calcique entre 8, 9,
13. On remarque l'apparition d'une couleur bleue
surprenante en 14.
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3 - COLORER UNE GLAÇURE AVEC UN OXYDE :
-Le cobalt
A = 85 feldspath de sodium + 15 craie
B = 85 feldspath de sodium + 15 craie + 2% d'oxyde de cobalt noir
Cuisson réductrice
-Le chrome
A = 85 feldspath de sodium + 15 craie
B = 85 feldspath de sodium + 15 craie + 1% d'oxyde de chrome vert
Cuisson réductrice
Le pouvoir colorant de ces oxydes est très fort. Les couleurs obtenues sont assez redoutables, il aurait été souhaitable de combiner ces deux oxydes de manière systématique par la méthode des mélanges en carré pour obtenir des couleurs plus nuancées (Méthode décrite dans "Introduction à une pratique expérimentale des glaçures 1250-1320°C" par Alain VALTAT.
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4 - SUPPRIMER LES CRAQUELURES :
En principe, l'addition de kaolin à une glaçure qui tressaille permet de supprimer les craquelures d'une glaçure qui n'est pas adaptée à son support.
A = 33 kaolin A, 33 calcaire, 33 silice.
B = 60 kaolin A, 20 calcaire, 20 silice.
Le premier échantillon est craquelé, dès le second, les craquelures disparaissent (sur la porcelaine). La glaçure devient satinée, puis rêche et infondue. Sur le grès rien n'est lisible, sauf que ce dernier colore la glaçure en brun.
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Alain VALTAT
24, avenue Pasteur 89000
Auxerre, France
Tél. 03 86 51 40 74
alain.valtat@wanadoo.fr
http://perso.wanadoo.fr/shufu/ |
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Stage d'émail, 2003, d'Alain Valtat habitant
Auxerre, programme du stage jours par jours sur les diverses
glaçures possible avec des terres, des cendres, Mélange de diverses
composants: ocre, Puisaye-craie, bois-terre, foin-terre,
foin-feldspath, potassium, terres-cendres, néphéline-terre,
granite-feldspath-ocre, silice-calcaire-kaolin, oxyde, cobalt,
chrome, granites, calcaire, craie... mis sur les tessons,
pièces en grès ou porcelaine engobés avec des émaux (tamissage,
émail, couleur), effet de
craquelures, cuisson en oxydation et en réduction,
céramique de Puisaye. Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain,
dans l’Yonne, 89, en Bourgogne, France, le centre de formation propose un
concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art.
Stage d'émail, 2003, d'Alain Valtat habitant
Auxerre, programme du stage jours par jours sur les diverses
glaçures possible avec des terres, des cendres, Mélange de diverses
composants: ocre, Puisaye-craie, bois-terre, foin-terre,
foin-feldspath, potassium, terres-cendres, néphéline-terre,
granite-feldspath-ocre, silice-calcaire-kaolin, oxyde, cobalt,
chrome, granites, calcaire, craie... mis sur les tessons,
pièces en grès ou porcelaine engobés avec des émaux (tamissage,
émail, couleur), effet de
craquelures, cuisson en oxydation et en réduction,
céramique de Puisaye. Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain,
dans l’Yonne, 89, en Bourgogne, France, le centre de formation propose un
concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art.
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