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Dauphine Scalbert



RAKU
(article pris du suivant site internet :)
http://www.buta-connection.net/phpBB2/viewtopic.php?t=1240

L'ART DU RAKU
L'époque de Momoyama (1573-1603) est marquée par la concentration du pouvoir féodal, et l'autorité absolue, remplaçant la noblesse et les sectes religieuses de l'époque Muromachi (1392-1573), est entièrement au main des guerriers. La rivalité entre les seigneurs dépasse l'aspect militaire et favorise ainsi fortement les arts dit " mineurs ", chacun voulant le plus beau château, orné des plus splendides paravents, meubles ou peintures. Ces changements politiques, économiques et sociaux se répercutent également dans l'art de la céramique. C'est ainsi que la période de Momoyama a souvent été nommée " l'âge d'or de la poterie japonaise ". Des œuvres austères et sobres de la période précédente, on passe à une nouvelle production, plus variée, plus riche et plus expressive. On assiste alors à la naissance d'une nouvelle céramique : le raku. La cérémonie du thé et la naissance du raku

Raku et cérémonie du thé ont un destin lié à travers l'art de la céramique. Etudier l'un sans aborder l'autre serait une pure illusion si l'on tient réellement à comprendre l'originalité et l'essence même du Raku.

En effet, au cours du XVIeme siècle, la cérémonie du thé perd peu à peu ses caractéristiques sinisantes et opte pour une esthétique japonaise originale. Cette transformation s'explique par la formation de nouveaux maîtres issus de milieux marchands et non plus des monastères zen. Ceux-ci préfèrent une esthétique sobre répondant à des critères esthétiques et poétiques anciens-le Wabi (" beauté glacée et flétrie ") et le sabi (" patine ")-. De nouveaux récipients naissent pour répondre à ces besoins : bols en laque pour la soupe, bouteilles à sake, mukuozuke et hachi (petit et grand plat).

Un lieu séparé est désormais consacré à cette cérémonie : c'est le pavillon de thé, en forme de chaumière. Une natte en paille est simplement posée au sol et les céramiques sont désormais mises en valeur par la couleur de la nattes et la lumière naturelle du lieu.

Entre 1570 et 1620, le maître du thé Sen No Rikyu, au service des très célèbres seigneurs Oda Nobunaga puis Totoyomi Hideyoshi, réglemente les rites autour de la cérémonie du thé. Il oriente la céramique japonaise en fonction d'une esthétique dépouillée. En 1580, il commande à Chojiro, un potier de Kyoto, des bols (" chawan ") à parois droites et à corps ronds. Il s'agit du raku, idéogramme évoquant le plaisir et la joie. Ce terme vient de l'honneur accordé au fils de Chojiro de s'approprier ce patronyme pour leurs chawans. Fabriqués à la main, et cuits dans des fours individuels, ils symbolisent le désir de Rikyu de chercher la singularité de chaque pièce.

Comment faire un raku chez soi !

De 1580 à nos jours (la famille Raku continuant l'œuvre de son illustre ancêtre), la technique du raku a peu évolué.

La pierre, extraite du fleuve Kamo, coulant à Tokyo, est d'abord broyée pour former une argile blanche ou crème. On peut y ajouter du fer pour obtenir la couleur rouge. Ces terres peuvent être vieillies pendant des dizaines d'années. On façonne les pièces à la main (technique du colombin), sans tour de potier. Puis le raku est mis au four, où il est " dégourdi " à 850°pendant 10 heures. On plonge ensuite le raku dans une couverte (mélange de minéraux broyés et d'eau, se vitrifiant et formant un vernis à la cuisson). Le raku, selon la couleur désirée, est alors placé dans un four individuel " à grand feu ".

La cuisson au charbon de bois dure une journée entière, à une température entre 1000 et 1250°. On sort ensuite les pièces et on accélère le processus de refroidissement par de l'eau, afin de provoquer des craquelures.

L'ombre présente sur les rakus rouges était à l'origine accidentelle.

Au cours de la première cuisson, lorsque deux pièces se touchent, le carbone de l'atmosphère est attiré à l'endroit de ce contact et il s'y fixe. A la cuisson de grand feu, cette marque apparaît sur la glaçure. Cet effet sera ensuite volontairement provoqué.

La symbolique du raku

Si l'on compare l'ensemble de la production des rakus, on remarque que les formes ont peu changé, alors que 14 générations se sont succédées. Il ne s'agit que de quelques nuances : forme plus irrégulière, bandes de couleurs,…Cependant, chaque détail peut cacher une symbolique.

Par exemple, les craquelures obtenues pendant le refroidissement, sont une nécessité pour le raku! Selon les maîtres de cérémonie, le thé versé dans un bol non craquelé dérangerait l'esthétique et le calme de la chambre à thé, par son bruit rude et brutal, lorsqu'on le bat à l'aide d'un petit fouet !! Cette observation a fait de la craquelure l'une des constantes de l'art du raku. La surface poreuse permet également à la chaleur de se diffuser lentement dans les mains, créant ainsi une sorte de fusion entre l'esprit et la Nature. Cette caractéristique du raku correspond aux recherches mystiques sur l'abandon du moi dans l'univers spirituel.

Mais chaque potier a cependant sa " marque ", suivant sa propre idée de l'esthétique du raku. Si l'on observe un chawan réalisé par Chojiro (photo 3 et 4), on perçoit quelques fines irrégularités. Les mouvements imperceptibles de la forme donnent à l'ensemble une impression de grande tranquillité. La forme épouse parfaitement celle de la main, imitant ainsi le geste naturel des paumes se rejoignant pour boire. L'homme doit, en fait, ne faire qu'un avec le raku.

En revanche, dans la production de Honami Koetsu (1559-1637), on peut être sensible à la forme plus étirée et irrégulière du chawan (photo 5 et 6), le rouge est plus soutenu et l'éclat est plus manifeste. On ne ressent pas une impression de silence et de paix, mais plutôt une certaine liberté.

Après ces deux grands maîtres, marquant l'apogée du raku, on constate peu de changements. Donyu (1599-1656) accentue quelques irrégularités
Chez Ichinyu (1640-1696) les bols sont plus trapus, le potier donne un caractère plus agité au bol en faisant intervenir le fer contenu dans l'argile et aboutissant ainsi à des mouchetures. A chaque potier son style…

Actuellement, on assiste à une généralisation du terme " raku ". On l'applique désormais à toute poterie de basse température à glaçure de plomb. Aux noir, rouge et blanc, les potiers modernes ont ajouté le vert, le jaune, le bleu,…D'autres formes sont également apparues : assiettes, tasses de thé, gobelets, brûleurs à encens,… Certains potiers utilisent le tour de poterie, d'autres des fours collectifs, ou encore cuisent les rakus au gaz.

Il s'agit donc de bien cerner la définition du raku afin de comprendre ce qui fait l'essence, la préciosité et la singularité de cette céramique, et de ne pas confondre un art original et un artisanat de masse.

 
     
     

Stages et cours de céramique avec les céramistes Dauphine Scalbert, Colette Biquand, Yoshimi Futamura, Alain Valtat, Charles Guieba, Saúl Kaminer, Gustavo Pérez, Bruno Comparet. atelier de poterie, cours detournage, modelage, émaillage, raku, émail, sculpture, cuisson, glaçure, céladons, colombin. Terres Est-Ouest TEO (formation de longue durée pour des stagiaires de France et de l'étranger). en Bourgogne, France, département de l’Yonne (89), à 190 Km. de Paris (près d'Auxerre. La céramique en Puisaye: grès, engobe, décor, terre vernissée. poterie utilitaire: bols, tour, vases, tasses, théières,... ExpoLain: exposition de céramique (toutes les techniques céramiques). Concours Puisaye-Forterre à Lain. Marché de la Vaisselle à Noël. Conférences sur la céramique, journées du patrimoine. Utilisation des tours à pied, fours électriques, fours à gaz, fours à bois. Stage de pots à la plaque. Céramistes de Japon et de la Corée. le centre de formation, manoir de lain, TEO, Bourgogne, propose un concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art. Stages et cours de céramique avec les céramistes Dauphine Scalbert, Colette Biquand, Yoshimi Futamura, Alain Valtat, Charles Guieba, Saúl Kaminer, Gustavo Pérez, Bruno Comparet. atelier de poterie, cours detournage, modelage, émaillage, raku, émail, sculpture, cuisson, glaçure, céladons, colombin. Terres Est-Ouest TEO (formation de longue durée pour des stagiaires de France et de l'étranger). en Bourgogne, France, département de l’Yonne (89), à 190 Km. de Paris (près d'Auxerre. La céramique en Puisaye: grès, engobe, décor, terre vernissée. poterie utilitaire: bols, tour, vases, tasses, théières,... ExpoLain: exposition de céramique (toutes les techniques céramiques). Concours Puisaye-Forterre à Lain. Marché de la Vaisselle à Noël. Conférences sur la céramique, journées du patrimoine. Utilisation des tours à pied, fours électriques, fours à gaz, fours à bois. Stage de pots à la plaque. Céramistes de Japon et de la Corée. le centre de formation, manoir de lain, TEO, Bourgogne, propose un concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art.