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CECILIA ORDONEZ
Par Dauphine Scalbert
Article écrit pour la Revue de la Céramique et du Verre
janvier/février 1992 (N°62)
Articles
écrits par Dauphine Scalbert
Cecilia Ordonez, colombienne, a fait ses études à Bogota, puis une
maîtrise de sculpture aux Etats-Unis. Sculpteur, elle a travaillé le
métal, mais retrouve la terre avec joie pour mieux appréhender la
grande dimension. Dauphine Scalbert l'a rencontrée avant son
départ pour le Japon.
Partie à Paris pour continuer tes études à l'école des Arts et Métiers, tu n'y
restes pas longtemps et préfères expérimenter chez Savigny à Montparnasse en
toute liberté !
— Oui, mais je me rendis compte que ce n'était pas non plus ce que je cherchais. Je
voulais voir des travaux novateurs. Voir des musées fous, des galeries démentes. Ce
sont au Louvre, les départements égyptien et étrusque qui m'ont le plus touchée, la
sublimation étant pour moi la Victoire de Samothrace. Je me disais que j'aimerais un
jour faire quelque chose d'imposant, de généreux, avec le dynamisme des ailes et sans
la tête, partie rationnelle qui pèse.
Tu es sculpteur, qu'est-ce qui t'attache à l'argile comme matériau ?
— J'ai fait quelques sculptures en bronze et en acier, mais l'argile est plus proche de
ma nature de par son aspect tendre. Je peux la plier, la modeler, l'imprimer.
Tes sculptures ont une texture très riche, faite d'impressions d'objets organiques,
graines, mousses, branches.
— La texture est quelque chose de propre à la céramique, et j'ai commencé à m'en
préoccuper dès le début de mes études de Beaux-Arts ; pour moi la céramique est
surtout tactile. Au toucher, les sculptures d'argile sont plus vivantes quand elles ont
une surface de contrastes.
Tu as exposé récemment une œuvre qui m'a beaucoup impressionnée par son caractère à le fois monumental et intime El Principio. Dans une salle noire, une grande
ronde déformes cylindriques tendues vers le haut et qui semblent mues par une vie propre,
El Principio, c'est-à-dire le Commencement.
— C'est une longue histoire. J'ai débuté par des cylindres et longtemps après je me
suis aperçue qu'en céramique la simplicité est la chose la plus importante car la terre
est très élémentaire : si on la complique par ses formes, couleurs, émaux, elle devient
sophistiquée en quelque sorte et perd ce caractère primitif et fondamental.
El Principio. Tout d'abord, je voulais me référer à l'orient, car c'est en Orient il y a
10000 ans qu'a commencé la céramique et je crois que là sont les racines. A l'Orient
également apparaissent le soleil et l'aurore. Je désirais attirer l'attention sur ce qui est
simple et d'une technique la plus facile du monde ; des cylindres qui rappellent toutes
sortes de formes sans être pour autant des phallus ou des fûts, comme les gens les ont
nommées, mais des formes telles que sont dans une méditation, le soleil et son reflet
sur la montagne ou l'eau, une seule et même chose. J'ai recourru à un apprentissage
personnel sans qu'il ne soit évident et sans raconter une histoire mot à mot. J'ai voulu
dire par une métaphore que la réalité est l'illusion et l'illusion la réalité.
Certains ont évoqué Stonehenge.
— L'idée de rituel n'est pas incorrecte car l'on éprouve la sensation d'entrer dans
un espace sacré avec un esprit de recueillement ; pour que l'expérience soit complète,
j'ai mis de la musique et peint les murs en noir pour crée un lieu fermé presque comme
une caverne.
El Principio était composé de 56 formes. Quelques unes furent achetées, trois d'entre
elles ont été envoyées à Mino au Japon où elles ont été exposées au Concours inter-
national.
— Je crois qu'il continue aussi en moi ; mais comme je ne pouvais garder l'œuvre
entière et les éléments étant indépendants ils pouvaient être acquis par des particulier.
Les étapes dans ton travail traduisent une tendance vers la simplicité.
— Je crois que la simplicité se perçoit, peut-être doit-on la chercher mais on ne
l'atteint qu'après de nombreuses expériences, une continuité d'efforts et non par
spontanéité ou absence de travail. C'est difficile à expliquer avec des mots mais j'ai
dû passer par des chemins difficiles, des épreuves douloureuses d'exigences envers
moi-même pour ne rencontrer que plus de difficultés à résoudre ; et laisser de côté
certaines choses, précisément celles faciles à faire. Une démarche complexe pour un
résultat en apparence simple. Ainsi en est- il de la forme : j'ai commencé par des formes
baroques avec des entrées et sorties, des cavités et c'était savoureux à réaliser car
c'était mon défi à l'argile pour savoir combien je pouvais exiger d'elle et la dominer.
Ensuite j'ai décidé de laisser faire l'argile et seulement de la freiner quasi involontairement
mais en laissant volontairement passer quelque chose sans trop être manipulé.
Tu connais l'Europe, l'Amérique du Nord et maintenant tu es de retour en Colombie.
Qu'y a-t-il de latino américain dans ton travail ?
Suite de l'article, cliquez ici
|
Suite de l'article:
— Le continent latino-américain est-ce-lui de l'exagération. Il est grandiose, la nature
y est abrupte, scabreuse, violente, tu vois des montagnes gigantesques et à leurs
pieds des rivières passant par des canyons que tu crois minuscules, puis tu t'approches
pour te rendre compte que le fleuve est énorme, turbulent. Je ne me rappelle pas
avoir vu cela en Europe, mais plutôt une nature plus domestiquée. Ici elle est plus
primitive car moins touchée. L'aspect grandiose, exubérant, c'est ce que je veux traduire avec la céramique, cette force qu'a ici la nature, cette diversité aussi.
Et maintenant le Japon t'appelle ?
— Oui, parce que je crois qu'au Japon il y a un mouvement qui donne à la céramique
un langage très expressif, travaillant les grandes dimensions qui sont celles que
j'aime, avec une qualité dont il semble qu'elle ne puisse être faite par la main de l'homme.
Et c'est là que je dois arriver un jour, à un travail qui paraisse issu de la magie, où l'on
ne décèle pas la main qui touche l'argile à l'endroit des textures. On se demanderait ce
qui s'est passé là.
Les enfants aimeront ces choses magiques !
— On continue à être enfant toute la vie. Je me dis que travailler avec une baguette
magique, ce serait bien car parfois j'ai mal au dos ; je ne suis pas magicienne, néanmoins je veux
arriver à ce que mes sculptures possèdent une magie propre, qui émane
de l'intérieur vers l'extérieur. En attendant, tu travailles avec des outils. ..
— Je me suis fabriqué une machine à faire des plaques. Je malaxe la terre à la
main puis la fais passer par la machine qui me donne des plaques avec les impressions
minérales ou végétales dont j'ai besoin. Je les redécoupe et les assemble en ne touchant qu'à l'intérieur de la pièce, la partie externe doit rester intouchée.
Mais si tu livres tes secrets, Cecilia, il n 'y a plus de magie !
— Je crois que le secret, c'est l'enthousiasme. Enthousiasme, d'après l'éthymologie grecque, c'est l'effet de l'inspiration divine.
Dauphine Scalbert
"Cecilia Ordonez vers la magie", article pour la
revue de la céramique et du verre, 1992, colombienne, (sculpture),
sculpteur, travaillant avec du métal, du bronze, de l'acier,
école des Arts et Métiers, visite du Louvre et apprécie
la partie égyptien, et étrusque, utilise le matériau:
argile afin de plier, modeler, imprimer, obtenant des
texture, des objets organiques, graines, mousses,
branches. des oeuvres tactile,a vec des
formes, des couleurs, des émaux variées oubliant le caractère
primitif de la poterie, proche de l'Orient avec des formes
cylindres simplicité, nature, création d'une machine à fabrique des
plaques en terre avec des impressions minérales et
végétales. Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en
Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre,
des expositions (ExpoLain) et de l'art.
"Cecilia Ordonez vers la magie", article pour la
revue de la céramique et du verre, 1992, colombienne, (sculpture),
sculpteur, travaillant avec du métal, du bronze, de l'acier,
école des Arts et Métiers, visite du Louvre et apprécie
la partie égyptien, et étrusque, utilise le matériau:
argile afin de plier, modeler, imprimer, obtenant des
texture, des objets organiques, graines, mousses,
branches. des oeuvres tactile,a vec des
formes, des couleurs, des émaux variées oubliant le caractère
primitif de la poterie, proche de l'Orient avec des formes
cylindres simplicité, nature, création d'une machine à fabrique des
plaques en terre avec des impressions minérales et
végétales. Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en
Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre,
des expositions (ExpoLain) et de l'art.
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