.
Accueil
Dauphine Scalbert :
Ses articles
Les concours
ExpoLain
Revue de presse :
Articles de presse
Livre d'or :
Extraits
Cartes, maps :
Carte de la région
Pour arriver à Lain
How to get Lain
Cómo llegar a Lain
Vers la céramique :
Revues specialisées
Web (sites internet)
Terres Est-Ouest :
Adhésion à TEO
Pour envoyer un Email
Tél, fax, courrier
A propos du site
Terres Est-Ouest, "TEO",
Centre de Formation céramique, département de l'Yonne (89),
Bourgogne.
Adresse postale :
Le Manoir, 89560 Lain (France).
|
|
|
|
|
Willkommen
|
Bienvenue
|
Welcome
|
Bienvenidos
|
|
Français
Bienvenue à T. E. O.
Stages de céramique
Cours de tournage
Formation continue
Cont. pédagogique
Dauphine Scalbert
English
Welcome to T.E.O.
Pottery courses
Throwing classes
Dauphine Scalbert
Español
Bienvenido a T.E.O.
Cursos de cerámica
Cursos de torno
Dauphine Scalbert
Deutsch
Willkommen
Dauphine Scalbert
Kurse (Drehen an der Töpferscheibe)
|
COLLECTION ATAKA AU MUSEE D'OSAKA
Par Dauphine Scalbert
Article écrit pour la revue Culture Coréenne
(N°39)
Articles
écrits par Dauphine Scalbert
Si les relations entre la Corée et le Japon ont de tout temps été
complexes et délicates à analyser, car déchaînant les passions,
l'art céramique est un précieux témoin de l'histoire, à la fois muet
et merveilleusement parlant. Les potiers ont traversé le détroit de
Tsushima dès l'époque des Trois Royaumes et de Kaya, quand est
née la poterie Sue japonaise, et lors de la justement nommée guerre des
potiers menée au 16ème siècle par Hideyoshi, grand amateur de thé.
La fin du dix-neuvième et le vingtième siècle auront vu voyager
non pas les potiers mais les pots, car les japonais ont tout fait pour
retrouver les trésors gardés par les tombes lors des travaux d'industrialisation de la péninsule, qui furent
suivis de fouilles archéologiques systématiques. La Corée est le pont
géographique et culturel entre le continent asiatique et le japon, et
c'est ainsi que consciente ou non, avouée ou non, grande est son
influence dans la sensibilité japonaise et le peuple japonais a toujours aimé s'abreuver
de la transparence des céladons, de la tranquillité des porcelaines blanches, comme
on boit à la source de la beauté.
Le marché d'antiquités de Tokyo
aura vu passer d'innombrables merveilles provenant des tombes des
dignitaires de Koryo et de la dynastie Yi, ce qui a permis aux amateurs
nippons d'art coréen de compléter de magnifiques collections comme
celles des musées Idemitsu, Mingei, et Nezu à Tokyo, ou des musées
Yamato et Neiraku à Nara, sans oublier la collection Ataka d'Osaka,
pour ne mentionner que quelques collections privées.
Cette dernière est sans doute la plus grandiose. Elle a été réunie
dans les années 50 et 60 par Eiichi Ataka, homme d'affaires et artiste
dans l'âme, qui s'est forgé une réputation dans le monde de la musique
en tant que mécène, et aussi parmi les connaisseurs de céramique pour
sa collection désormais mondialement connue. Il allait sans cesse
chez les antiquaires et dans les salles de ventes ; avec ténacité et
humilité, il interrogeait les marchands et se faisait aider par ses
assistants pour trouver et acquérir les pièces correspondant à ses cri-
tères de beauté et à ses goûts éclectiques.
Strict et perfectionniste, le "goût Ataka" est attaché non pas tant à la
perfection technique de l'objet qu'à sa vigueur interne, marquée par la
tension de la ligne et la grâce des couleurs. La force et la rigueur de
l'ensemble de la collection sont très signifiantes et ne peuvent que séduire le visiteur.
Cet ensemble comprend 965 objets ainsi répartis :
144 céramiques chinoises (de la dynastie Han jusqu'à la fin de la dynastie Ming),
5 céramiques vietnamiennes, 2 céramiques japonaises,
21 objets de métal et en laque provenant de Corée de
Chine et du Japon et surtout.., 793 céramiques coréennes. Ce choix
particulier et personnel d’Eiichi. Ataka reflète l'image d'un caractère déterminé
et tendu vers la passion. Les céramiques coréennes
forment donc 80 % de la collection comprenant 4 objets de
Shilla, 304 céramiques de l'époque Koryo, et 485 pièces de
la dynastie Yi. Ces dernières représentent le plus vaste et le
plus complet ensemble de céramiques coréennes hors de Corée :
s'y trouvent représentés des échantillons de toutes les formes
et toutes les techniques de décoration utilisées durant les dynasties Koryo
et Yi.
Quand la firme Ataka & Co traversa, dans les années 1975,
une grave et fatale crise financière, la collection courut le péril
d'être dispersée. A l'époque, le public japonais et même le
Parlement s'en émurent, à tel point que la Banque Sumitomo,
habilitée à liquider la société, rendit possible la donation de la
collection à la ville d'Osaka. C'est ainsi que fut construit le
Musée Municipal de Céramique Orientale, dans le but exclusif de
recevoir la collection.
Il s'agit d'un vaste édifice en brique se dressant sur l'île de
Nakanoshima, au centre d'Osaka.
Suite de l'article, cliquez ici
|
Suite de l'article:
les six salles de l’exposition permanente
(l'une d'elles a été conçue pour être éclairée par la
lumière du jour, ce qui est précieux pour les céladons) sont très
spacieuses et hautes de plafond. Les vitrines, elles, sont encastrées
dans les murs et très grandes. Elles ne contiennent que peu de
pièces : 130 à 140 en exposition permanente. Et nous, en bons
occidentaux pressés, nous sommes toujours surpris de voir
que les visiteurs japonais s'y attardent si longtemps, absorbés
par la réflexion, la concentration et la contemplation.
Le Musée consacre beaucoup d'efforts à la recherche et aux
expositions thématiques. Celles-ci se renouvellent environ trois fois
par an, permettant au public de voir les objets céramiques de
cette collection juxtaposés avec ceux prêtés par d'autres musées.
"Verseuses de la Dynastie Koryo", "Vaisseaux rituels de la Dynastie Yi",
"Objets de métal et céladons de Koryo", "Céladons au décor
peint à l'oxyde de fer sous émail", "Céramiques Punch'ong au décor
estampé", "Porcelaines bleues et blanches au décor d'herbes des
champs", "Porcelaines décorées au rouge de eu ivre",, etc... Autant
de thèmes très spécialisés qui nous permettent de comparer,
d'établir des relations entre les différents types de formes et de
décors, et qui témoignent des usages, des contextes religieux, et
des époques passées...
En 1992, le Musée d'Osaka a célébré son 10ème anniversaire
par la présentation de la très belle exposition "Invitation au céladon
coréen", réunissant 160 pièces superbes prêtées par les musées
japonais, le Musée National de Séoul, ainsi que les musées de
Brooklyn, de Chicago, Philadelphie, New York, San Francisco
et Boston. En même temps, un symposium international fut aussi
organisé, pour célébrer le céladon coréen, autrefois loué par les
Chinois comme «premier sous le
ciel».
La collection Ataka témoigne, sans nul doute, du profond senti-
ment d'admiration qu'ont les Japonais pour la céramique
coréenne. On peut se demander quels sont les mobiles et les critères
esthétiques qui en ont formé l'excellence et l'unicité ?
En effet, les goûts et les choix des collectionneurs donnent
généralement lieu à des spécificités propres à chaque collection
et qui peuvent être la perfection et la sophistication du goût
impérial chinois, ou bien l'austère retenue des objets pour la
cérémonie du thé, ou encore la beauté fonctionnelle des objets
populaires qu'a louée Soetsu Yanagi... Ataka ne s'est, lui, pas
engagé dans l'une ou l'autre de ces directions. Ainsi, est-il possible d'admirer au Musée
d'Osaka des objets si radicalement différents que les plus purs
céladons (au décor irréel tant il est parfait), les austères porcelaines
simplifiées à outrance, ou les vases paysans à la rustique
vigueur. Mais leur unité, car il en existe une, est donnée par le
dynamisme rempli de vigueur et d'émotion, caractéristique du
puissant tempérament coréen, immuable malgré la multiplicité
des moyens d'expression.
Dauphine Scalbert
|
"Collection Ataka au Musée Osaka", article écrit pour la
revue de la culture Coréenne. Céramique des potiers (pots japonaise),
céladons et porcelaines blanches des artiste, collection des pièces,
des objets avec des décors peints à l'oxyde de fer, de l'émail, (cérémonie du thé),
des objets populaires. Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en
Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre,
des expositions (ExpoLain) et de l'art.
"Collection Ataka au Musée Osaka", article écrit pour la
revue de la culture Coréenne. Céramique des potiers (pots japonaise),
céladons et porcelaines blanches des artiste, collection des pièces,
des objets avec des décors peints à l'oxyde de fer, de l'émail, (cérémonie du thé),
des objets populaires. Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en
Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre,
des expositions (ExpoLain) et de l'art. |
|