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GUSTAVO PEREZ
JALAPA, MEXICO

Par Dauphine Scalbert
Article écrit pour la Revue de la Céramique et du Verre
mars / avril 2000 (No. 111)
Articles écrits par Dauphine Scalbert
Galerie photos des pièces de Gustavo Perez


« Je parle du métier en tant que connaissance des matériaux, outils et techniques que je considère comme condition indispensable même si jamais suffisante, pour qu'ait lieu le dialogue entre une personne et son matériau. »

Le métier, c'est chaque jour. Les mains et l'accumulation d'expérience. Le métier est l'artisanal, et la passion ressentie pour ce qui est artisanal. Lemétier est aussi discipline, bien sûr. Travailler quand travailler est un plaisir et aussi quand cela paraît impossible ou inutile. Spécialement dans ce dernier cas car souvent l'insistance tenace et apparemment dépourvue de sens conduit aux découvertes importantes. Discipline auto-imposée qui au cours des ans devient habitude inéluctable ; pour certains, la seule manière possible de vivre. » L'expression de ces réflexions de Gustavo me paraît être une clé pour comprendre son cheminement et sa conception du métier de potier, un mot de passe que je veux traduire ici pour ceux qui apprennent.
Gustavo Perez est né en 1950 dans la ville de Mexico; il étudia à l'université nationale autonome de Mexico, un an en Ingénierie, un an en Mathématiques, deux ans en Philosophie, avait encore envisagé de faire du jeu d'échecs sa profession... tout ceci sans réelle conviction. En 1971, sa rencontre avec l'argile et la découverte du tour fut décisive et devint passion, vocation, profession, obsession, modus vivendi : « Découvrir la céramique comme le centre autour duquel tourne quasiment tout dans ma vie depuis lors, signifia avant tout la fascination et le défi formidable de pénétrer dans un monde dont j'ignorais tout et dont les secrets ancestraux seraient accessibles à partir de la maîtrise du métier. Ce fut une préoccupation essentielle et continue à l'être. » Gustavo entra alors à l'Ecole de Dessin et Artisanat, où pendant deux ans il apprit les rudiments du tournage et de la théorie de l'émail. Il fut alors assistant dans cette même école, mais était dans l'urgence de quitter la mégalopole deMexico qui avait reçu l'afflux de millions de ruraux en très peu de temps et où il suffoquait. Une tentative d'installation à Jalapa échoua, l'enfant Pablo était né, la situation était difficile ; s'offrit la possibilité de partir pour Querétaro monter un atelier. Un oncle investirait le capital, Gustavo le travail. Il construisit donc son premier four à gaz, d'un mètre cube, à flamme renversée, avec sole sur chariot. Il fit tant de tasses, de bols, d'assiettes, de vases, qu'il améliorait sans relâche sa connaissance du matériau. Cinq ans après, l'atelier avait pris l'essor commercial d'une petite usine, raison pour laquelle il sentit qu'il devait partir.
A la Sint Joost Akademie de Breda, en Hollande, Gustavo fut élève de Johan van Loon, boursier pendant deux ans, puis invité à l'atelier de Sint Paulus Abdij àOosterhout où il aima la généreuse hospitalité des moines bénédictins. Il faisait encore des tasses, des bols, des assiettes, des vases. Sans savoir vers quelle direction évoluerait son travail, Gustavo réalisait que son intérêt allait croissant vers le développement de thèmes et variations qui n'avaient plus à voir avec le strict utilitaire, mais plutôt avec l'investigation des possibilités d'expression avec l'argile. La connaissance des techniques de la poterie aura été les premières années une fin en soi, puis devenait base d'une création personnelle originale. Le voyage d'études en Europe, la maîtrise technique et la définition progressive de l'œuvre la rapprochèrent de la recherche de la beauté. Gustavo était passé de l'usuel utilitaire à l'expression artistique formelle, comme lorsque le pot orné de peu d'artifices savamment mesurés devient reflet d'un visage, support de graphisme, abstraction au sens occulte plus cérémonial. Plaques, reliefs, installations... malgré ces incursions dans le domaine de la sculpture, le tour du potier restait le centre. Bien qu'ayant envisagé de rester vivre en Hollande, il rentra au Mexique à la fin de 1983 et reprit son ancien projet de s'installer à Jalapa, à mi-distance entre Mexico et la côte atlantique.
Les retours au pays après un long voyage sont toujours déconcertants, mais il eut la chance de trouver l'appui des protecteurs Georges et Rocio Vinaver qui mirent à sa disposition un atelier bien équipé qu'il baptisa « El Tomate » où il eut la possibilité et la liberté de laisser mûrir ses modes d'expression tout en trouvant une place sur le marché, dans les galeries, chez les collectionneurs, parmi les sculpteurs et les peintres ; les côtoyer offrait la possibilité de riches échanges. Il pensait ce faisant, à l'acquisition d'un terrain où construire l'espace de travail idéal, ce qu'il put faire en 1992 à proximité de Jalapa, dans un endroit assez tranquille et vert. Son atelier est vaste, il a y a aménagé un espace pour le dessin et la peinture, y a construit un four de près de deux mètres cube. Sa maison en est proche et les sept jours de la semaine sont rythmés par une discipline et un horaire intenses, Gustave travaille tous les jours, toute la journée, à tout moment accompagné par la musique (de Monteverdi à Bério, en passant par David Bowie, Lou Rééd...) qui lui dicte son inspiration, et tous les jours encore il dessine pour penser à travers la main sur le papier, des milliers de dessins sont rangés à l'atelier.
Les céramistes sont peu nombreux dans son pays, ils sont loin du monde céramique contemporain des pays « développés », ce qui rend solitaire le parcours de celui qui choisit l'argile et surtout le tour. Combien de fois l'ai-je entendu déplorer l'absence de vrai maître pour le guider au cours des longues années d'apprentissage de son métier. Alors il a choisi les guides lointains qui lui ont été précieux lors des périodes d'incertitudes, par l'intermédiaire de leurs écrits, leurs dessins, des reproductions de leurs œuvres : Michael Cardew et Ruth Duckworth, Lucie Rie et Hans Coper, Péter Voulkos et Paul Soldner...sans oublier ceux des foules anonymes qui ont construit les civilisations céramiques de l'Amérique précolombienne, de l'Orient... La connaissance de Gustavo en histoire de l'art est réelle et solide, elle est aussi source d'intenses questionnements, tentatives de résoudre de perpétuels défis techniques et esthétiques. Il aurait cependant trouvé le vrai maître au regard critique, qui le pousse à se dépasser et à sortir de lui-même sans jamais s'arrêter, dont il interroge encore et toujours le regard sévère. Car depuis vingt·cinq ans c'est le même autoportrait de Rembrandt qui l'accompagne, la reproduction en est fixée sur le mur des ateliers successifs. Rembrandt ayant passé l'âge mûr, au seuil de la vieillesse, l'air un rien mélancolique, semble signifier que ce n'est pas encore assez, qu'il faut continuer à chercher. L'interroger tous les jours 'dans l'espoir d'une approbation, il n'a pas encore l'air satisfait de ce qu'il voit. Après trente années de travail de l'argile, Gustavo finit par penser que l'absence de réel professeur lui aura permis de créer son propre langage avec une liberté privilégiée. Etre invité depuis 1994 comme membre de l'Académie Internationale de Céramique - dont le siège est à Genève lui aura permis d'établir la communication avec les céramistes d'autres pays et les contacts avec des galeries d'Europe, des Etats-Unis et du Japon. S'il est maintenant appelé à voyager souvent, il regrette la constance du travail quotidien à l'atelier. Pour nombre de potiers, le voyage au Japon est le rêve chéri (tenant du pèlerinage à La Mecque où de la découverte des Amériques), pour Gustavo, le rêve a existé, mais a été considéré avec scepticisme. Si sa curiosité a toujours été grande, il se méfie des influences trop fortes et a donc été heureux d'avoir attendu de posséder son propre langage avec l'argile avant le contact très marquant avec la céramique orientale, et avant la surprise de réaliser combien la place du potier est importante là-bas, combien est valorisée la céramique dans la vie de tous les jours. Il a de l'admiration et du respect pour tant de céramistes japonais importants.
Invité à passer trois mois au Centre international de la céramique à Shigaraki, son principal projet y fut l'absence de pro jet, soutenue par l'expectative de travailler dans un contexte radicalement nouveau, et par les ouvertures qu'offraient d'autres possibilités techniques : argiles nombreuses et variées, nouvelles machines, et surtout, four anagama. Il s'étonna rétrospectivement d'avoir réalisé au Japon, parmi d'autres innovations, des pièces rappelant la céramique zapotèque3. Etait-ce dû à un processus naturel d'identification à ses racines lorsqu'on est loin, ou à une volonté consciente et définie d'établir une différenciation entre le courant de l'art céramique japonais et son cheminement solitaire ? Toujours est-il que de retour au Mexique, cette nouvelle tendance ne s'est plus manifestée. Mais Gustave continue à exposer au Japon où son travail est fort bien reçu.
Détermination, constance, engagement total avec l'argile caractérisent ce potier mexicain qui pensait déjà lorsqu'il débutait, devenir un céramiste de renom reconnu par les autres artistes et par le public. Pour lui, pour nous céramistes, pour le matériau de prédilection, il a toujours tendu vers l'obtention d'un plus grand rayonnement de notre profession. Il n'eut sans doute pas osé rêver d'une
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exposition au MAM, le musée d'Art moderne de la ville de Mexico. Elle eut lieu en octobre dernier, a eu un étonnant succès, peut-être dû au caractère exceptionnel de la présence de la céramique dans un espace réservé à la peinture et à la sculpture. Gustavo a désiré y exposer principalement des pièces tournées, par goût et peur la connaissance et la reconnaissance du tour du potier par un vaste public. Il s'est alors trouvé devant la nécessité d'informer, d'expliquer, de justifier l'argile et le tour comme moyens d'expression et d'existence valables dans le monde contemporain. Point n'est besoin de justification si l'on voit Gustavo sur le tour ou ses mains sur l'argile. Tout commentaire paraît surfait, ses doigts semblent attrapés dans la magie du contact et son regard d'aigle- ainsi défini par les amis - est animé d'une volonté farouche sur l'œuvre à parfaire. Mais comme dans le va-et-vient du dialogue entre écoute et affirmation, entre laisser faire et imposer, il y a le doute. Le résultat s'éloigne à mesure que les nouvelles voies et leurs questions surgissent, à la mesure de l'avidité d'une poursuite.
Un matin de 1977 à Querétaro, le hasard qui n'est pas un hasard entraîna mes pas vers un local anonyme où Gustavo avait installé deux tours à pied, et un four à gaz tout neuf. Il cherchait un assistant et je cherchais un emploi, nous avons passé dans cet atelier une année de rare complicité et échanges dans le travail, que n'égalaient que notre curiosité et l'énergie de notre jeunesse. Nous avions l'expérience des apprentis et l'âge de l'école, mais l'oncle Carlos Marin qui finançait l'entreprise, était aventurier, croyait en Gustavo sans connaître la complexité du métier. Il nous fallait créer formes et couleurs qui satisferaient une clientèle toute neuve. Nous déplorions son goût pour vases et plats de couleurs vives et clinquantes, basse température émaillée aux frittes d'oxyde de plomb, mais avions du mal à lancer une vaisselle de grès aux contraintes techniques plus sévères, pour un public qui ignorait l'existence de la haute température. A la fin de la journée, nous étions libres de travailler pour nous sous le regard sceptique de Rembrandt - qui donc avait offert cette bonne reproduction – accroché sur le mur au dessus des tours, il y avait aussi notre soif d'expérience, les contraintes imposées par les matériaux, les rêves qui prenaient forme et la liberté d'expression dont Gustavo faisait bel usage. Il faisait de grandes et fines plaques de grès blanc chamotté fin, sur lesquelles il sculptait et gravait des lignes de hiéroglyphes minutieux, messages mystérieux dont seul il connaissait les codes ; ça me plaisait. J'avais l'impression qu'il y mettait sa passion pour la littérature, le fervent lecteur de Octavio Paz, Juan Ruifo, Carlos Fuentes... les accompagnait dans la recherche de l'essence de la pensée mexicaine. C'était la période où il aimait défier l'argile sur le tour, une terre à faïence très plastique qu'il amincissait jusqu'à l'extrême pour obtenir bols ou boîtes de poids et de douceur au toucher qui rappelaient la coloquinte. Il était rigoureux et précis. Parfois venait la récompense de notre ardeur au travail, avec le curé de San Agustin, l'église du coin de la rue. Nous attendions ses visites avec une impatience énorme, lui était très friand de ces pauvres vases verts ou orangés que nous étions obligés de produire pour faire tourner l'atelier. Il savait bien que pour leur paiement, nous lui demanderions la clef du corridor labyrinth qui menait à la coupole de l'église de grès rosé et doré. Alors à cinq heures, tels des enfants gourmands aux portes des cuisines, nous frappions au presbytère, il atteignait la clef dans la niche obscure derrière son bureau, et nous ouvrait la porte vers les combles et les toits. Après les escaliers et les dédales qui devenaient familiers, nous escaladions les petites marches de pierre posées sur la coupole aux carreaux de faïence bleue et blanche. C'était le prélude au coucher du soleil. Les vols d'oiseaux sillonnaient le ciel. La ville à nos pieds se préparait pour la nuit.« Muchas veces pienso en nuestras largas conversaciones en la cûpula de San Agustm, cuando éramos jovenes e indocumentados, cuando el future era abierto y vago, cuando todo estaba por hacerse/ » Alors nous retrouvions nos questions et nos doutes, Gustave était attentif aux souvenirs que je lui communiquais des tendances céramiques des années 70 en France et aux Etats-Unis, nous parlions des argiles variées, des qualités et sensations différentes qu'elles véhiculaient, des pots, de leur forme et leur histoire, parlions des fours, leurs potières et leurs potiers... terminions invariablement ces conversations par les mêmes problèmes qui nous tourmentaient, car nous étions coincés entre l'usuel et « l'inutile », dans le désir réel et inassouvi de trouver le vrai maître, celui qui partagerait avec nous sa vérité ; nous nous jurions fidélité sur le modèle de Leach et Hamada qui collaborèrent et échangèrent jusqu'à leurs morts. Le lendemain matin, encore un peu ivres, nous reprenions la routine du travail, il semblaient contenir et mettre en place toute la conversation de la veille, je tournassais ses pièces, l'enfant Roberto tamisait la terre à travers de vieilles chaussettes de Nylon, puis la mettait à sécher dans les bacs au soleil de la cour.Un grès blanc de Puebla ou une terre rouge locale pour la basse température.« Chaque argile, chaque pierre, les encres, l'huile, le bronze, chaque bois, tous parlent un langage différent, unique, inépuisable. Se familiariser avec celui ou ceux que l'on choisit est le processus fondamental. Et infini, car tout artiste éprouve le peu qu'il connaisse réellement du langage de son matériau en découvrant avec une fréquence alarmante - ou merveilleuse — comme celui-ci répond de manière variable suivant qu'il le traite d'une façon même légèrement ou subtilement différente. Changer la position d'un pinceau, la pression d'un doigt, ralentir ou accélérer une étape du procédé peut engendrer l'apparition de possibilités expressives inconnues. »
La curiosité et la liberté de Gustavo ne le laissent pas être un simple héritier de ses racines méso-américaines, mais d'influences plus complexes dans une réalité moderne. Néanmoins son travail exposé à Paris au sein de l'exposition Mexique Eternel veut rendre justice à l'importance formidable de la céramique, expression, vision, narration du monde précolombien. En tant que forme d'art, la céramique avait été totalement absente de l'histoire mexicaine depuis la colonisation espagnole. Le fort amour pour son travail et la volonté tenace de Gustavo sont très certainement facteurs de promotion de la céramique contemporaine. Il croit fermement que l'inévitable reconnaissance viendra, due à l'amélioration de la qualité du travail des céramistes Futur prometteur. S'il n'enseigne pas c'est qu'il veut être totalement disponible pour son travail personnel ; le système des quelques écoles existantes étant d'ailleurs inadapté à l'apprentissage. Mais il écrit ; ses écrits quoique rares et peu diffusés, sont profonds et ont le caractère des proclamations et des manifestes. Il ouvre volontiers son atelier aux collègues et artistes désireux d'y travailler un moment, se fait généralement aider par des apprentis chez lesquels il attend de trouver, même si déception parfois s'ensuit, l'engagement total qui a toujours été sien. Il nous faudra encore mettre le doigt sur un sujet de préoccupation, d'analyse, et certainement de lutte, en quelque sorte l'abrupte différence, et dire que les conditions socio-économiques et politiques du Mexique comme de tant de pays du Sud ne permettent que difficilement la mise en place de structures pour le développement et la connaissance de notre métier.

Dauphine Scalbert



"Gustavo Pérez, Jalapa, Mexico", article écrit pour la revue de la Céramique et du Verre en 2000. métier dont les matériaux, les techniques artisanal sont importants, potier utilisant l'argile par passion, par vocation, profession, obsession du tournage, de l'émail. Il a construit un four à gaz et anagama pour cuire des tasses, des bols, des assiettes, des vases, production digne d'une usine. poterie devenant création personnelle, œuvre exposé dans des galeries, des collectionneurs, des sculpteurs, des peintres, (céramistes), il fut membre de l'Académie Internationale de Céramique à Genève, (expression). tours à pied pour la faïence, produisant des Forme, et du grès (terre). Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art. "Gustavo Pérez, Jalapa, Mexico", article écrit pour la revue de la Céramique et du Verre en 2000. métier dont les matériaux, les techniques artisanal sont importants, potier utilisant l'argile par passion, par vocation, profession, obsession du tournage, de l'émail. Il a construit un four à gaz et anagama pour cuire des tasses, des bols, des assiettes, des vases, production digne d'une usine. poterie devenant création personnelle, œuvre exposé dans des galeries, des collectionneurs, des sculpteurs, des peintres, (céramistes), il fut membre de l'Académie Internationale de Céramique à Genève, (expression). tours à pied pour la faïence, produisant des Forme, et du grès (terre). Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art.