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Qu'est-ce qui fait tourner Dauphine ?
Extrait de l' Yonne Républicaine
Vendredi 19 août 2005

Après de longs voyages, de Corée en Colombie, du Japon au Pérou, Dauphine Scalbert a posé son tour de céramiste en Forterre. Avec un rayonnement international.
"A dix ans, je suivais les cours du jeudi aux Beaux-Arts d'Amiens".
Née il y a bientôt 50 ans à Lille, Dauphine Scalbert est tombée dans la céramique depuis qu'elle est toute petite. Si elle a posé ses valises depuis 1993 au Manoir de Lain en Forterre, son installation est est précédée par un parcours étonnant.
Cours du soir, Beaux-Arts, apprentissage à la Borne, un célèbre village de potiers dans le Cher, le tour qui ne l'intéressait pas au départ, mais dont elle est ensuite devenue fervente adepte... Mais ce sont les voyages qui l'appellent. L'Amérique, du Nord au Sud... "J'aimais beaucoup voyager. Mais j'étais un peu fantaisiste. Alors j'ai fait plein de métiers là-bas; femme de ménage, serveuse, caissière de magasin".
Céramique populaire
Après cet épisode, Dauphine se décide à étudier sérieusement la céramique. Direction la Corée. Là où la tradition de la céramique, entre Chine et Japon, "est très ancienne, très riche et très particulière. Une tradition noble et pure". Quatre ans en Corée, un an au Japon... Elle rencontre celui qui deviendra son mari. Il est Colombien. Alors rapidement, le couple prend la direction de Bogota. "J'y suis restée cinq ans. C'est là que j'ai eu mon premier four". Dauphine Scalbert a découvert la céramique "populaire, celle d'usage, l'utilitaire". En 1993, l'artiste décide de revenir en France pour s'y installer à demeure. Elle connaissait la Puisaye Forterre pour y avoir fait un apprentissage en 79-80 à la poterie Normand à Saint Amand en Puisaye.
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Dauphine Scalbert dans son four à bois,
au coeur du parc du Manoir de Lain qui
accueille des céramistes du monde entier.

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C'est donc à Lain, où un joli manoir l'attendait, qu'elle pose son tour de céramiste. Elle se souvient qu'elle avait eu un peu de mal à se réhabiliter en France: "J'ai redécouvert les lourdeurs administratives". Mais elle tient bon. Et voilà plus de 12 ans maintenant que Dauphine gère son manoir. "La maison était très grande. Alors nous avons décidé de l'ouvrir et d'y faire un lieu de partage". Rapidement les stages qu'elle propose attirent les artistes. Ils viennent de France, mais aussi d'étranger: des Anglo-saxons, des Coréens, des Japonais. "Cette année, nous avons même trois Mexicains". Toujours cette ouverture au monde de la part de cette femme étonnante.
Expolain
Le Manoir de Lain est devenu au fil des années un lieu d'exposition, baptisé Expolain, pour une cinquantaine de céramistes. C'est la septième édition cette année. Bien sûr, Dauphine Scalbert présente aussi sa production. C'est un travail remarquable qu'elle donne à voir. Ici pas d'art contemporain. De l'utilitaire. Mais de quelle facture ! Pichets, gobelets, vases, théières... des objets usuels, mais originaux grâce au grand talent de l'artiste.
Elle se sent bien enracinée en Puisaye-Forterre: "Ce que j'aime en Forterre, c'est son sous-sol calcaire. On n'a pas les pieds dans l'argile, dans la boue". Pour se fournir en terre, c'est vers la Puisaye qu'elle doit se tourner, à Saint-Amand ou à Moutiers. Mais Dauphine aime aussi travailler l'argile locale. "Je l'extrais moi-même, avec une pelle et une pioche. Là c'est de la matière brute qui n'a pas été préparée par une machine".
Mais cet enracinement dans la région ne l'empêche pas d'avoir gardé le goût des voyages. Cette année, Dauphine Scalbert a exposé en Allemagne, l'an prochain elle exposera à Paris. Et puis au mois d'octobre elle ira préparer une autre exposition à Séoul. Mais, c'est sûr, elle reviendra à Lain très vite. Elle s'y sent si bien...

" Qu'est-ce qui fait tourner Dauphine ?", Extrait de l'article paru sur l'Yonne Républicaine, 2005. Elle y racconte ses voyages en Corée, en Colombie, au Japon, au Pérou... Et s'installe en Puisaye Forterre. Après les Beaux-Arts, des stages, la rencontre d'artistes, de potiers, cette céramiste fabrique selon la tradition populaire, des objets utilitaires (usage)et usuels, Pichets, gobelets, vases, théières... avec de l'argile (terre), fabriqués sur un tour, cuits dans un four de poterie (céramique, lieu). Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art. " Qu'est-ce qui fait tourner Dauphine ?", Extrait de l'article paru sur l'Yonne Républicaine, 2005. Elle y racconte ses voyages en Corée, en Colombie, au Japon, au Pérou... Et s'installe en Puisaye Forterre. Après les Beaux-Arts, des stages, la rencontre d'artistes, de potiers, cette céramiste fabrique selon la tradition populaire, des objets utilitaires (usage)et usuels, Pichets, gobelets, vases, théières... avec de l'argile (terre), fabriqués sur un tour, cuits dans un four de poterie (céramique, lieu). Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art.